Hier, j’ai mangé
comme je devais manger et j’ai eu une bonne nuit de sommeil. Ce matin, je me
suis réveillée prête à courir et j’ai pris un déjeuner très léger. J’ai un peu
oublié ce que je planifiais avaler ce matin et pour une raison quelconque, j’ai
jeté la banane que je planifiais manger aujourd’hui (quoique mon entraîneure
avait dit « pas de fruits » alors je suppose que ce n’était pas une
si mauvaise chose à l’exception du fait que je ne savais plus trop quoi manger).
Finalement, j’ai pris du yogourt avec du sirop d’érable et une barre clif un
peu avant la course (oh…et un gel, parce que je craignais d’avoir trop faim!).
Je ne voulais vraiment pas trop manger parce que j’ai l’habitude d’arrêter 2 ou
3 fois à la toilette quand je fais mes long runs. Bref, je me suis habillée et
j’ai pris l’autobus jusqu’à l’emplacement de la course.
La dernière course
que j’ai faite était un10 km. Je m’étais habillée beaucoup trop chaudement et
c’est devenu assez inconfortable vers la fin. Je ne voulais pas faire la même
erreur aujourd’hui alors j’ai mis des pantalons courts et j’ai eu vraiment froid
jusqu’au début de la course. J’ai même vu quelques personnes grelotter. Puis,
la course a commencé et j’ai du enlever un chandail alors j’étais heureuse de
ma décision. Enlever mon chandail était
un peu compliqué, un peu drôle même. Alors que j’essayais de l’attacher autour
de ma taille, mon t-shirt est resté pris dans la ceinture de mes bouteilles
d’eau et ça m’a pris au moins deux minutes pour essayer de rendre les choses
confortables. Éventuellement, j’ai du laisser tomber! Il y a des moments
pendant la course où le vent était vraiment froid et j’ai pensé remettre le
chandail, mais j’ai conclu que ça pourrait devenir compliqué et j’ai décidé de
continuer d’avoir froid. Heureusement, j’avais au moins mes gants.
Comme je le disais,
j’ai tendance à aller aux toilettes souvent quand je cours et je ne voulais pas
prendre de chances alors je suis allé deux fois avant de partir vers la ligne
de départ. Environ une demi-heure avant la début de la course, je me suis
rendue à la ligne de départ et devinez quoi? 5 minutes avant le départ, il fallait que je retourne
faire pipi. Plus le temps d’y aller, j’attends donc le départ. Il y avait une
toilette à 1,5 km, mais je ne pouvais pas y aller aussi tôt sinon je me disais
que je devrais y retourner encore deux fois. Alors, j’ai attendu de revenir à
cet endroit à 5,5 km. Et là j’y suis allée! Je suis très surprise, je n’ai pas
eu besoin d’y retourner une seule fois après ça J
C’était une très
belle course. Tout le long, il y avait des gens qui nous encourageaient et c’était
vraiment aidant. Si jamais vous vous portez volontaire pour une course comme
ça, assurez-vous de ne pas oublier ceux qui terminent derniers. Ils ont
VRAIMENT besoin de ce soutien!! J’ai même reçu les encouragements du coach du
club de triathlon entre les kilomètres 6 et 7, je ne m’y attendais et j’ai bien
apprécié! J’ai particulièrement apprécié les voitures qui klaxonnaient et les
gens à l’intérieur qui criaient des encouragements après le 20ème kilomètre,
quand la route a été réouverte aux voitures. Ce qui était bien c’était le
soleil et la vue était bien près de l’eau! J’ai vraiment apprécié le fait qu’entre
les kilomètres 7 et 14, on pouvait voir les gens devant et derrière nous (oui,
il y en avait!).
Trois dames ont été
particulièrement aidantes pour moi dans cette course. Je vais les appeler la
dame en bleu, la dame en jaune et la dame en gris. Je suis arrivée derrière la
dame en bleu autour du kilomètre 4 ou 5. Je l’ai éventuellement dépassée, mais j’ai
du arrêter aux toilettes et j’ai du travailler un peu pour la redépasser. On s’est
redépassées à quelques reprises alors que je tentais de garder le rythme (sans
pousser trop fort), puis je l’ai perdu quelque part derrière moi autour du 9ème
kilomètre.
La dame en jaune
était assez intéressante. Elle arrêtait constamment de courir pour marcher et à
chaque fois que je la dépassais, elle se remettait à courir puis me dépassait
et se remettait à marcher. Autour du 11ème kilomètre, je l’ai dépassée
et je lui ai dit qu’on était presque rendue de l’autre côté où nous aurions le
vent dans le dos. Elle a grommelé quelque chose puis s’est remise à courir pour
me dépasser. Là je me suis dit : « je vais te dépasser madame!». On a
dansé encore un peu, puis autour du 13ème kilomètre, je pouvais
entendre ses pas derrière moi et j’ai décidé qu’elle ne me redépasserait pas
alors j’ai augmenté ma vitesse. C’est à peu près à ce moment que je devais
augmenter ma vitesse de toute façon J
Je l’ai perdu derrière moi et je ne l’ai plus revu! C’est là que mes jambes ont
commencé à faire mal.
La dame en gris est
arrivée ensuite. Alors que je me rapprochais d’elle, celle-ci regardait
constamment derrière pour voir si quelqu’un était proche, elle marchait et à
chaque fois que je me rapprochais, elle se mettait à courir, me dépassait, puis
se remettait à marcher. Je me disais que si elle arrêtait de me regarder et qu’elle
faisait juste courir elle serait tellement plus en avant que moi. Ce qu’elle ne
savait pas c’est que je planifiais augmenter encore ma vitesse vers la fin de
la course. Je l’ai perdu derrière moi vers le 18ème kilomètre. J’ai
dépassé encore quelques personnes, certains marchaient et plus personne ne m’a
redépassé parce que j’avais encore de l’énergie. J’avais encore du jus!
Le dernier
kilomètre était long. Je suis passée devant une bénévole, je lui ai souri et j’ai
dit « il vente vraiment fort ». Elle m’a dit «oui, ça fait trois
heures que je gèle ici». Vraiment
madame? Qu’est-ce que tu penses que je fais depuis 3 heures? Vers la
fin, j’ai été accueillie par ma mère, mes deux soeurs et mon neveu de 9 ans. J’ai
couru les derniers mètres avec ce dernier et c’était vraiment bien. Il m’a dit
qu’il pouvait courir plus vite que moi J
Il m’a donné une belle médaille d’or qu’il avait fabriqué avec ma sœur. J’ai atteint
mon objectif de terminer à l’intérieur de 3 heures. Selon ma montre, je l’ai fait en 2h56. Selon
les statistiques officielles, j’ai fait 2h59. Peu importe, ça reste en
bas de 3 heures J
Après la course :
mes jambes font mal, j’ai de la difficulté à m’asseoir et à descendre les
escaliers. J’ai dit à ma mère et à mes sœurs que je n’essaierai pas de courir
un marathon ni même un autre demi pour le moment. Je me suis payée une énorme
poutine et je suis heureuse! Prochain objectif : triathlon.